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Alain Le Toquin

Photographe du patrimoine mondial naturel et culturel

World Natural and Cultural Heritage Photographer

Livres / Books

Mon travail / My work

Affiches panoramiques/ Panoramic posters
 

 

 

Mon travail

Mon travail photographique a toujours privilégié deux thèmes : le patrimoine culturel (architecture, artisanat d’art, archéologie, bibliothèques, etc.) et le patrimoine naturel sous l’angle des relations entre l’homme et la nature (vallée de la Seine, Muséum de Paris, conservation de la nature, incendies de forêt, etc.).

Partenaire du Conservatoire des jardins et paysages, je me consacre depuis 2000 à un projet qui se trouve à la croisée de ces chemins : l'art des jardins du monde, thème sur lequel j’ai réalisé l’une des plus vastes collections photographiques constituées par un seul photographe. Les presses française et internationale ont réservé un accueil enthousiaste à Jardins du Monde (2004) et Deux mille ans de jardins (2006). Ce dernier ouvrage s'est vu décerner le prestigieux Prix Redouté de la photographie artistique du livre de jardin (2007). Mon dernier ouvrage Dans les jardins du monde, 80 lieux d'exception (2009) a la particularité de recourir exclusivement à des photos panoramiques, et son format rectangulaire permet au lecteur de véritablement "entrer" dans les jardins.

My work

My photographic work has always been focused on two themes : cultural heritage (architecture, art craft, archeology, libraries, among others) and natural heritage in the sense of the relationships between mankind and nature (the Seine valley, Paris Museum, wildlife preservation, forest fires, among others.

Since 2000, I devote myself the art of the gardens of the world, a project which is at the crossroad of these themes. I have built one of the most extensive collection of images of gardens ever made by a single photographer. International and French press enthousiastically welcomed my two books The most beautiful gardens in the world and Gardens in time. I have been very proud to see the latter being awarded with the French prestigious Prix Redouté for artistic photography of books on gardens. My work was also featured in the exhibition In Search of Paradise : Great Gardens of the World at the Chicago Botanic Garden. My last work Dans les jardins du monde, 80 lieux d'exception  is made of 110 panoramic images with forewords by the world known garden designer and author Beth Chatto. The book is in French but you can read Beth Chatto's forewords in English here.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mughal Garden New Delhi

(Inde / India)

 

 

Mon travail sur les jardins du monde couvre tous les styles et toutes les époques du jardin, privilégiant l’expression artistique – l’art des jardins – à travers des lieux où « la plante apparaît plus au service du jardin que le jardin n’est au service de la plante ».

Il m’a conduit à visiter des centaines de jardins à travers vingt-trois pays répartis sur les cinq continents.

J’ai ainsi vécu le luxe inouï de parcourir la Terre pour visiter selon mon choix, souvent longuement et parfois à plusieurs reprises, des jardins, célèbres ou non, publics ou privés, souvent majeurs dans leur thématique.

Au terme parfois de longues négociations, j’ai pu y travailler tout à mon aise, c’est-à-dire en toute liberté, ayant gagné l’intérêt et la confiance de mes hôtes. Dans des conditions souvent idéales, ayant le sentiment d’y « être un peu chez moi » puisque libre d’y aller et venir. Présent très tôt et très tard en journée, étant ainsi souvent le premier arrivé et le dernier parti. Travaillant « dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne » et reprenant à « l’heure tranquille où les lions vont boire », pour reprendre les célèbres images de Victor Hugo.

Le format panoramique est particulièrement adapté pour révéler l’aspect architectural des jardins. Plus que par la botanique, mes cadrages ont donc été inspirés par le souci de traduire des mises en scènes et des harmonies (formes, couleurs, lumières).

De façon assez déconcertante, photographier un jardin, où qu’il soit dans le monde, répond toujours aux mêmes impératifs. Il faut d’abord connaître le mieux possible à la fois les lieux (chemins, perspectives, etc.) et la course du soleil qui met en relief selon les heures ou les ciels telle ou telle partie du jardin. La qualité de chaque prise de vue obéit à certaines conditions découvertes au fil des jours. De fait, j’ai souvent eu le sentiment dérangeant qu’il aurait mieux valu être déjà présent depuis la veille, ou bénéficier d’une lumière médiocre permettant de repérer les lieux sans appareil photographique, évitant de commettre ces souvent compulsives et décevantes toutes premières photos. Mais assez rapidement, après avoir parcouru le terrain en tous sens, matin et soir, il devient possible de programmer les prises de vues en cernant les heures et les météorologies les plus favorables, s’apercevant parfois qu’il faudra revenir sur place, au mètre près, le lendemain mais un quart d’heure plus tôt voire même l’année suivante mais une semaine plus tôt.

En sachant attendre, attendre… Puis opérer très vite, puisqu’à ces heures extrêmes, les conditions favorables pour une photo ne sont guère réunies pendant plus d’un quart d’heure. En se déplaçant, en évitant les fatales traces de pas dans la rosée et la neige ou les bruyants graviers pour ne pas troubler un jardin qui dort… afin d’y surprendre un chevreuil ou un renard humant l’air frais.

Le décor d’un jardin est planté, en général immuable, à l’échelle de quelques jours. Il ne s’y passe rien de notable du matin au soir, hormis l’épanouissement des fleurs et la course du soleil et des nuages. Ce sont donc ces derniers qui ont guidé mes prises de vues en me permettant de capter ces ambiances qui imprègnent chaque lieu.

Je livre donc ici un peu des coulisses de chaque jardin, c'est-à-dire des moments rares inconnus du public.

Puisse mon travail donner au spectateur l’envie de visiter des jardins, et - qui sait ? - d’en dessiner un…

My work on the gardens of the world features gardens of all styles and periods, with special attention to the art of gardening, in its most artistic expression. It takes me to places where « plants serve gardens more than gardens serve plants ». Throughout my career, I have photographed hundreds of gardens spread over twenty-two countries on five continents.
Thus I enjoy a globe-trotter’s privilege in visiting gardens according to my preference, whether they are famous or not, public or private, generally quite important from a thematic point of view. I often spend a long time there or come back several times to photograph the grounds.
After a mutual agreement or eventual lengthy discussions, I work with ease, that is to say freely, since because my hosts trust me and show interest in what I do. The working conditions are ideal since I feel « at home » and can go back and forth. I am often the first one to arrive and the last one to leave the garden. I work « when dawn unfurls its white light over the countryside » and also at dusk, « in the quiet of the evening when lions leave their lairs », to quote Victor Hugo’s famous verses.
Panoramic format is best to show the garden’s architecture. When I frame my photographs, I strive to translate the beauty of settings and harmony of shapes, colours and lights more than botanics.
Photographing a garden, surprisingly enough, always obeys the same rules, wherever the garden is located. First, it takes a perfect knowledge of the location (paths, perspectives, etc.) and sunlight which enhances a specific part of the garden, depending of the time of the day. I get upset frequently because I feel I should have arrived the day before or, if the light is poor, I know that I should stroll leisurely through the garden without a camera, rather than shooting pictures compulsively and be disappointed later on. However, after a thorough walk through the grounds, it is possible to take good pictures quite rapidly, if one selects the most favorable hour and weather forecast. Sometimes, I find out that I need to come back exactly at the same spot the next day, but fifteen minutes sooner, or worse, the next year but a week earlier. Of course I know how to take advantages of all magnificent surprises coming from the sky (big storms, sunbeams after the rain...).
I must wait and wait again… then work quickly because, at these ungodly hours, the best conditions to shoot last no longer than fifteen minutes. When I move around, I avoid leaving unsightly footprints on wet grass or in the snow. I am careful not to make noise by walking on gravel. Indeed I do not wish to wake up the sleeping nature because, by chance, I might catch a deer or a fox sniffing the frosty morning air.
The decor of a garden is set to last, at least while I am there. Nothing changes, except for flowers blossoming, sunshine and clouds passing through the sky. Atmospheric effects guide my shooting and allow me to capture the different ambiances that create the proper mood.
My work is an invitation to follow me « back stage » so I can share rare moments unknown to the public.
I hope that my work will give our readers the desire to visit gardens and perhaps create one…

 

Translated by Dane McDowell, author of the texts in  « La France et ses jardins »

 

Parc du palais de  Caserta - Italie 

Park of the Reggia 

of Caserta - Italy 

 

 

© Alain Le Toquin   Contact alain @ letoquin.com